Introduction
La révélation récente par l'Observer du Royaume-Uni met en lumière une pratique alarmante au sein de quinze départements gouvernementaux. Ces départements ont été activement engagés dans la surveillance des médias sociaux de critiques potentiels, compilant des "dossiers secrets" dans le but de les empêcher de prendre la parole lors d'événements publics. Cette révélation soulève des questions graves sur la liberté d'expression et l'éthique gouvernementale.
L'étendue de la Surveillance
Les départements, y compris la santé, la culture, les médias et le sport, ainsi que l'environnement, l'alimentation et les affaires rurales, ont émis des directives conseillant aux fonctionnaires de vérifier les comptes Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn des experts. De plus, des recherches Google sont effectuées en utilisant des termes spécifiques tels que "critique du gouvernement ou du Premier ministre". Cette surveillance s'étend sur une période de trois à cinq ans, visant à exclure toute personne ayant critiqué le gouvernement récemment.
Impact sur la Liberté d'Expression
En septembre dernier, l'Observer avait déjà révélé comment le Département de l'éducation avait tenté d'annuler des invitations à des experts en éducation de la petite enfance en raison de critiques envers les politiques gouvernementales. Cette nouvelle révélation indique que cette pratique est répandue et pourrait toucher un grand nombre d'individus. Les conséquences sur la liberté d'expression et les droits de l'homme sont préoccupantes, selon Tessa Gregory, associée chez Leigh Day, qui poursuit des actions en justice contre le gouvernement.
Réactions et Condamnations
Des experts, tels que Dan Kaszeta, expert en armes chimiques, ont été désinvités de conférences en raison de leurs critiques envers les ministres conservateurs et la politique d'immigration du gouvernement. Kaszeta a engagé des poursuites judiciaires, révélant finalement que quinze départements avaient retiré temporairement ces directives en août, en attendant une révision du Cabinet Office. Les critiques fusent, soulignant le caractère illégal de ces vérifications secrètes et le non-respect des lois sur la protection des données.
Répercussions et Appels à l'Action
Les révélations sur la surveillance gouvernementale ont des implications profondes pour la démocratie et la transparence. Les appels à l'action se multiplient, avec des demandes de réexamen des directives par le Cabinet Office. Les experts soulignent que cette pratique va à l'encontre des principes d'inclusion et de diversité, mettant en lumière les dangers d'une approche qui élimine délibérément ceux qui expriment des opinions critiques.
Conclusion
En conclusion, la révélation de la surveillance gouvernementale au Royaume-Uni suscite des préoccupations majeures quant à la liberté d'expression et à la transparence. Les actions en justice en cours soulignent la nécessité de revoir ces pratiques et de réaffirmer l'engagement envers la protection de la liberté d'expression. Une évaluation minutieuse et transparente de ces directives est essentielle pour restaurer la confiance du public et garantir le respect des droits fondamentaux.